Aurélie et Christophe
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Accueil > Voyages > Madagascar - Septembre 2011
Roadtrip de 3 semaines à Madagascar



Mada ... Nous avions déjà voulu y aller l’année précédente, mais tous nos amis malgaches nous l’avaient déconseillé, car la situation politique n’était pas très stable à cette époque.
Cette année, nous avons donc retenté notre chance, avec plus de succès !

Madagascar est une île qui fait quasiment la même superficie que la France (environ 1500 km de hauteur sur 500 km de large), c’est dire s’il est impossible de tout visiter en 3 semaines !

Nous avions donc fait le choix de remonter toute la RN7 jusqu’à Tana, l’une des seules routes goudronnées du pays qui constituent une sorte de colonne vertébrale au pays, tout en offrant de somptueux paysages très variés.
Puis, après 15 jours à traverser le pays en "taxi-brousse" (il s’agit de mini-vans de 10 places qui font office de cars entre les villes, mais où on s’entasse à 25 ou plus pendant des heures et des heures de route !), nous avions prévu de passer la dernière semaine sur l’île de Sainte-Marie, une grande île avec des plages de rêve, de la plongée sous-marine et surtout ... des troupeaux de baleines à bosse qui viennent chaque année en septembre pour se reproduire !

Hélas, le sort en a décidé autrement et notre programme a quelque peu été chamboulé ... Pour cause de mer trop agitée, nous n’avons jamais pu atteindre l’île de Sainte-Marie et avons du rester sur l’île principale, en découvrant heureusement une station balnéaire pas trop mal du nom de Foulpointe. Du coup, pas de plongée sous-marine et encore moins de baleines ... Dommage !

Mais qu’importe, Madagascar regorge de paysages magnifiques, d’espèces animales et végétales endémiques à plus de 75%, et héberge un peuple de malgaches qui sont très gentils et bienveillants.

Carte de Madagascar
Notre voyage, étape par étape


Nous sommes arrivés à Tana, la capitale, par la compagnie Air Austral que nous avons trouvé très bien et via une escale à la Réunion. A Tana, nous avons tout de suite eu une excellente première impression en étant très chaleureusement accueillis par la famille d’une collègue. D’ailleurs, je tiens une nouvelle fois à les remercier vivement !

Le lendemain, nous avons pris un vol avec Air Madagascar pour arriver directement à Tuléar, au sud-ouest. Puis une pirogue à moteur pour rejoindre Anakao, un petit village traditionnel de pêcheurs très isolé où il n’y a pas d’eau ni d’électricité, mais où il y a par contre une plage et une mer magnifiques.
Nous avons passé 2 jours ici à nous reposer du voyage, en nous baignant mais ne pouvant pas faire de plongée sous-marine à cause de la mer trop agitée (du fait de la nouvelle lune). Nous avons également pu aller en pirogue à voile sur l’île de Nosy Ve, réserve naturelle où nichent les pailles-en-queue, espèce d’oiseaux endémique. Evidemment, la nourriture y est excellente, avec de très bons poissons bien cuisinés et surtout de succulentes langoustes !

Anakao
Un bungalow de la chambre d'hôtes Kintana (très sympa) et la plage
Anakao
La plage de l'île de Nosy Ve
Anakao
Les pirogues de pêcheurs Vezo, dans le village
Anakao
Petites filles vendant des colliers, au coucher du soleil


Après ces 2 jours, nous sommes revenus à Tuléar pour prendre le taxi-brousse et traverser des paysages de savane ocre jaune jusqu’à arriver à Ranohira, la ville juste à côté du massif de l’Isalo.

Le lendemain, nous nous sommes donc lancés dans une grande randonnée de 27 km dans les somptueux canyons de ce massif, le plus renommé de Madagascar.
Au programme : des paysages découpés magnifiques, une faune et une flore qui nous est complètement inconnue, et beaucoup de soleil ! Nous avons suivi un circuit passant par les crêtes, la piscine naturelle, la cascade des Nymphes puis les piscines noire et bleue.

Tulear
Le Pousse-pousse, très répandu dans les villes
Route entre Tulear et l'Isalo
Des baobabs, l'un des symboles de Madagascar
Ranohira
Vue sur le massif de l'Isalo
Isalo
Vue sur la vallée depuis la crête, avec une plante-éléphant
Isalo
La piscine naturelle, très agréable pour se baigner
Isalo
Une sauterelle avec une tête de Gremlins !
Isalo
Une araignée gigantesque (plus de 10 cm de diamètre) !
Isalo
Dans un canyon
Isalo
De mignons lémuriens Catta
Isalo
Une oasis verte au fond du canyon
Isalo
Aurélie et moi, au sommet du canyon


Le jour suivant, un nouveau trajet en taxi-brousse nous a mené jusqu’à Ambalavao. Juste avant l’arrivée, nous avons fait un petit arrêt de 2 heures dans la réserve d’Anja pour y approcher les très mignons lémuriens Catta et un bon nombre de caméléons.

Nous avons passé la nuit à Ambalavao, une petite ville avec des maisons à l’architecture assez typique, qui accueille certains jours un grand marché de zébus. En parlant de zébu, il faut savoir que sa viande est très bonne et très tendre, et je crois même en avoir un peu abusé !

Anja
Un grand caméléon vert
Anja
Des rizières vertes au fond de la vallée rouge
Anja
Les rizières en terrasses
Anja
Des mignons lémuriens Catta
Anja
Il a une bonne tête, ce lémurien, non ?!
Anja
Un autre caméléon (qui a l'air moins sympa que le lémurien !)
Anja
Encore des lémuriens Catta, avec leurs bébés sous le ventre
Ambalavao
Des façades de maison à l'architecture caractéristique
Ambalavao
Des pousse-pousse bien décorés


Le lendemain, nous avons poursuivi notre route jusqu’à Fianarantsoa, une grande ville très animée qui est le point de départ du dernier train en activité sur l’île de Madagascar, le train FCE (Fianarantsoa Cote Est).
Après avoir réservé notre billet de train pour le lendemain, nous avons pu visiter la ville, et notamment la partie haute, la plus ancienne, qui a été très bien restaurée et qui est maintenant très belle.
Le jour où nous y étions, il y avait aussi un marché très vivant que nous avons eu beaucoup de plaisir à traverser.

Fianarantsoa
Les gares de taxi-brousse, toujours un joyeux bazar !
Fianarantsoa
La ville haute, ancienne partie de la ville très bien restaurée
Fianarantsoa
Vue sur la ville haute et les rizières depuis la ville moyenne
Fianarantsoa
Vente de légumes au marché
Fianarantsoa
Vente de canards et de poules au marché
Fianarantsoa
Le zébu, une viande délicieuse déclinée sous tous ses formes (filet, tournedos, ...) accompagnée d'une bonne bière THB !


Hélas, le lendemain matin, lorsque nous nous sommes présentés à la gare, nous avons appris que le train ne partirait qu’en fin d’après-midi.
Nous avons donc décidé d’aller en taxi-brousse jusqu’à Manakara, le terminus du train, en espérant pouvoir le prendre le lendemain dans l’autre sens.

Au bout de 6 heures de taxi-brousse, nous avons pu visiter un peu la ville de Manakara, avec une partie coloniale au bord de la mer et séparée du reste de la terre par un bandeau d’eau : le canal des Pengalanes qui longe la mer sur plusieurs centaines de kilomètres.
La proximité de la mer fut évidemment l’occasion de déguster d’excellentes grosses crevettes et du bon poisson.

Route entre Fianarantsoa et Manakara
De nombreux troupeaux de zébus passent sur la route
Manakara
Une maison coloniale, plantée sur le canal des Pengalanes
Manakara
Des arbres du voyageur et des flamboyants
Manakara
Un beau lever de soleil


Le lendemain, notre nouvelle tentative de prendre le train fut la bonne.

Il faut bien comprendre que ce train, on ne le prend pas pour sa vitesse (nous y avons passé 12 heures pour revenir à Fianarantsoa !) mais pour y ressentir de fortes émotions liées au contact avec des villages très reculés.
En effet, ce train est le seul moyen de transport possible pour atteindre ces villages.
Aussi, à chaque fois que le train s’arrête dans l’un des 20 villages, c’est la fête : tous les villageois se précipitent sur le train pour embarquer des paquets, vendre des produits qui varient à chaque village (bananes, écrevisses, crevettes, épices, poivre, vanille, vannerie, poulets vivants, ...).
Ce voyage a été pour nous l’un des temps forts de nos 3 semaines à Mada, avec un festival de couleurs et d’émotions ! Un vrai dépaysement !

Train FCE
La locomotive
Train FCE
A chaque gare, un joyeux bazar
Train FCE
Un enfant vendant des épices, du poivre, de la vanille
Train FCE
Le train dans toute sa longueur, dans un virage
Train FCE
Bloquée à l'intérieur du train surpeuplé, une femme achète des crevettes dans une gare
Train FCE
Une petite fille pensive regarde le paysage
Train FCE
12 heures à traverser de somptueux paysages : rizières, fleuves, forêts, ...
Train FCE
A chaque village sa spécialité : ici, de grosses écrevisses ... délicieuses !
Train FCE
Un périple traversant 17 gares, 56 tunnels et 42 ponts


Après être revenus à Fianarantsoa par le train, nous avons pris un taxi-brousse pour aller à Ambositra, petite ville plus calme.
Ambositra nous a plu pour son architecture typique et son artisanat de sculpture sur bois et de marqueterie très travaillée.

Depuis Ambositra, nous avons fait une excursion d’une journée dans les villages Zafimaniry, un ensemble de villages très reculés qui sont connus pour leur spécialité : la sculpture sur bois, dont ils décorent toutes leurs maisons.

Ambositra
Sakaivo, un village Zafimaniry
Ambositra
Miam, un bon repas de grosses larves vivantes !
Ambositra
Un panneau de bois sculpté à la manière Zafimaniry
Ambositra
Un autre art d'Ambositra : la marqueterie


Nouveau taxi-brousse pour arriver à Antsirabe, grande ville qui est considérée comme la "capitale du pousse-pousse".
Il est vrai qu’on y est constamment sollicité !

Dans le passé, Antsirabe était la ville de repos des habitants de Tana qui y venaient pour passer le week-end.

Antsirabe nous a bien intéressé pour son grand marché et surtout ses multiples ateliers d’artisanat que nous avons parcouru avec plaisir pour découvrir leur incroyable faculté à faire plein de choses avec des bouts de ficelle : broderie, soierie, conception d’objets en corne de zébu, mais aussi sculpture de voitures miniatures avec des matériaux de récupération comme du tube chirurgical ou du câble de frein de vélo, ou bien fabrication de bonbons ou de papier antemoro (une sorte de papier mâché) ...

Antsirabe
Le grand hôtel des Thermes, d'époque coloniale
Antsirabe
Des caisses entières de poussins vivants, importés de l'île Maurice, destinés à être engraissés et mangés
Antsirabe
On ne pensait pas qu'il existait autant de sortes de riz différents !
Antsirabe
Une des nombreuses boucheries à ciel ouvert, pas très hygiéniques ...


L’escale suivante fut Tana, la grande capitale de Mada. Une grande ville fourmillante d’activité, avec une ville haute où nous avons pu nous balader pour découvrir le "Rova", le palais de la Reine, et une vue magnifique sur toute la ville et ses environs.

Le soir, nous y avons retrouvé une ancienne collègue travaillant maintenant à Mada, et ses amis : l’occasion d’en apprendre un peu plus sur la vie de là-bas.

Antananarivo
Mada, un vrai musée de vieux tacots ... Ici un taxi 2 chevaux !
Antananarivo
La ville haute et son Rova


Le lendemain, nouveau taxi-brousse pour nous rendre à Tamatave, grande ville au nord-est.
Nous avions prévu d’y prendre une navette puis un bateau pour arriver sur l’île de Sainte-Marie pour y buller notre dernière semaine.
Hélas, comme je l’ai déjà dit en introduction, la mer trop houleuse (pleine lune et grandes marées) a empêché les bateaux de traverser, et ce pendant plusieurs jours de suite.
Etant donné que nous retentions notre chance tous les matins, nous sommes restés plusieurs jours de suite au même endroit, Foulpointe, une petite station balnéaire assaillie la journée par des hordes de touristes malgaches plutôt dans la catégorie riche.

Finalement, Foulpointe s’est révélée être plutôt une bonne surprise, et après avoir épuisé les quelques lieux d’intérêt aux alentours (l’un des derniers forts de Mada qui est aussi le seul fort au monde à être construit à base de coquillages, une forêt primaire très humide remplie de bestioles peu ragoûtantes, une barrière de corail où il ne reste qu’un tout petit peu de corail et quelques poissons tropicaux, ...), nous avons pris notre rythme de croisière : grasse matinée, plage, tour des bars tenus par des français pour y déguster une bonne THB bien fraîche (la principale bière malgache) ou un Bonbon Anglais (une limonade locale qui a un goût bien chimique qui ressemble aux bonbons "Arlequins"), puis enfin le dîner avec d’excellentes crevettes à la coco et autres fruits de mer.

Foulpointe
Des pirogues sur la plage
Foulpointe
Une belle plage de sable blanc
Foulpointe
Un coq et plein de gargottes sur la plage
Tamatave
Une belle brochette de gambas


Après ces quelques jours de repos, nous avons du nous résigner à reprendre le chemin du retour.
Pour cela, nous avons du faire un premier arrêt obligatoire à Tamatave pour y régler divers détails administratifs.
Tamatave n’étant vraiment pas très accueillante la nuit, nous avons dîner dans un lieu très proche de l’hôtel, une pizzeria du nom de Gastro Pizza (après nous être beaucoup interrogés, nous avons découvert en demandant que le nom complet est Gastronomie Pizza, mais bon ...les malgaches savent-ils ce que signifie le terme "Gastro" en français ?).
Il faut savoir que pendant tout le voyage, nous avons essayé plein de plats cuisinés différents, parfois à la limite de l’hygiène, mais nous n’avons jamais été malades.
Et là, il a suffit d’une pizza dans une pizzeria très "occidentale" du nom de Gastro Pizza pour que ... j’ai la gastro ! Et bien oui, quel comble ... Après une nuit horrible, nous avons du enchaîner avec 8 heures de taxi-brousse pour arriver à Tana ... Génial !

Après une dernière soirée à Tana passée avec la famille de ma collègue, nous avons repris l’avion pour revenir en France, à Nantes.



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