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Accueil > Articles professionnels > Le SI "orienté humain" (20/03/2013)
Le SI "orienté humain" (20/03/2013)


Préambule : cet article a été rédigé dans le cadre d'une review mensuelle pour la communauté « Stratégie des SI » au sein du cabinet de conseil Weave.

Dans la review « Stratégie des SI » d’aujourd’hui, le Système d’Information « orienté humain » est à l’honneur !


A - Les évènements IT récents mettent en avant le SI « orienté humain »
Comme vous l’avez certainement vu, récemment ont eu lieu deux grands rassemblements dans le monde de l’IT :
  • Le Mobile World Congress, qui s’est déroulé fin février à Barcelone, a attiré plus de 1.500 exposants (malgré l’absence remarquée de Google, d’Apple et de Blackberry notamment) et environ 70.000 visiteurs. Très focalisé sur le monde du « mobile » au sens large (tablettes, smartphones, « phablets », mais aussi tout accessoire permettant à un utilisateur d’être « mobile »), il a été l’occasion d’aborder de nombreuses innovations comme la 4G et surtout le NFC autorisant le paiement mobile.
  • Le CeBIT, début mars à Hanovre, a quant à lui attiré quelques 4.100 exposants et environ 300.000 visiteurs. Véritable foire mondiale de la High-Tech, il a fait la part belle aux inévitables gadgets « connectés » dont, avouons-le, beaucoup sont parfaitement inutiles pour le commun des mortels (comme la balle de golf contrôlée via un smartphone, par exemple), mais qui ont l’indéniable avantage de stimuler l’innovation, de susciter les besoins futurs et de créer de nouveaux usages chez certains utilisateurs.

Quel rapport y-a-t’il entre ces deux évènements et ce fameux « SI orienté humain » ? Tout simplement une inévitable convergence des usages qui impactera, tôt ou tard, toutes les DSI. En effet, au fur et à mesure que les utilisateurs adoptent de nouveaux modes de consommation (smartphones et tablettes, domotique, gadgets comme l’iWatch, …) que l’on peut résumer par l’Internet des Objets ou IoT, les DSI doivent s’adapter pour suivre ces tendances. Des chantiers majeurs doivent être menés pour :
  • établir et mettre en œuvre une politique multi-canal (et si possible cross-canal) performante pour une expérience utilisateur maximale,
  • renforcer la qualité de service et la tenue en charge pour absorber ces nouveaux flux Internet, si nécessaire en s’appuyant sur le Cloud Computing,
  • se donner les moyens de pouvoir analyser ces comportements et affiner en permanence sa stratégie marketing, via le Big Data,
  • se préparer au « Bring Your Own Device » (BYOD), qui bouscule les traditionnelles méthodes de gestion du parc de terminaux utilisateurs de la DSI, ...

N’oublions pas que, dans un futur certainement plus proche qu’on ne le pense, la génération Y, très enthousiaste de ces nouveaux modes de consommation, aura un pouvoir d’achat supérieur à ses aînés. L’entreprise, au travers de sa DSI, sera-t’elle prête à bénéficier des indéniables avantages qu’apportent ces nouveaux usages (démonstrations percutantes assurées aux clients via des supports innovants, marketing parfaitement adapté aux bonnes catégories de prospects, connectivité permanente quelle que soit la localisation géographique du collaborateur, ...), par rapport à la concurrence ?

Assurément non si elle ne se prépare pas dès maintenant via la définition d’une stratégie SI permettant de mener les chantiers cités ci-dessus, et prenant en compte tous les aspects requis : analyse des besoins, intégration au SI existant, sécurité, protection de l’information, juridique, ...

Suivez-nous et nous apporterons davantage d’éléments dans des futurs articles !


B - Où en sommes-nous du Cloud souverain « à la française » ?

Alors que le Cloud Computing doit cette année arriver au plus bas de la phase de désillusion du Hype Cycle Gartner, le marché attend toujours que les offres des deux fournisseurs Cloud financés par le gouvernement prennent enfin un peu de consistance, au-delà des effets d’annonce :
  • Cloudwatt, de son côté issu du rapprochement d’Orange et de Thalès, et soutenu évidemment aussi par la CDC, a prévu de communiquer plus concrètement sur ses offres (IaaS, dans un premier temps) et tarifs courant mars, ce qui devrait donc arriver très prochainement.

Bien évidemment, de nombreux acteurs du Cloud en France, souvent plus légitimes de par leur positionnement historique, ont vu d’un mauvais oeil l’arrivée de ces deux nouveaux acteurs. Au-delà du débat sur le mélange des genres entre financements publics et privés, il peut sembler dommage que de tels investissements soient réalisés uniquement sur l’IaaS, alors que le SaaS semble être promis à un avenir plus propice (comme l’ont montré récemment une étude d’IDC et une autre étude PAC soulignant la différence entre le marché français et le reste du monde).

En effet, le SaaS, dont l’objectif est de proposer directement à l’utilisateur final des services à la fois génériques et personnalisables, est un vecteur essentiel pour que la DSI s’approche au plus près de ses prescripteurs. Une fois de plus, nous retrouvons donc ici la notion de « SI orienté humain ».


En synthèse, au travers de cette notion de « SI orienté humain » ou quelle que soit la dénomination qu’on lui donne, il faut surtout retenir qu’au travers du rapprochement souhaité et inéluctable du SI et des utilisateurs finaux qui s’opérera dans les prochaines années, il y a une excellente opportunité pour les DSI de se mettre au service de l’humain en se focalisant sur l’apport de valeur ajoutée (et, comme le préconise tout démarche Lean, en évitant les gaspillages et la complexité inutile).


Rendez-vous le mois prochain pour la prochaine Review ! Et n’hésitez pas à nous suivre, car nous poursuivrons ces analyses dans de futurs articles dédiés.


Christophe DEMULDER (@cdemulder)


Quelques ressources documentaires :


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